Maria Daghrour Barbosa
Projet : Atelier de Couture
Région : Menzel Bouzelfa
Produit : Mawalni
Maria Daghrour Barbosa : Couturière sans frontières
De parents divorcés, Maria est issue d’une famille franco portugaise. Elle était encore toute jeune quand sa mère s’est remariée avec un tunisien et est venue vivre en Tunisie, laissant Maria vivre au Portugal chez sa grand-mère. Mais comme à toute chose malheur est bon, Maria a eu l’opportunité unique d’apprendre l’art de la couture traditionnelle avec sa grand-mère, lui apprenant toutes les ficelles du métier.
Ce n’est qu’à l’âge de 17 ans qu’elle décide de rendre visite à sa mère en Tunisie. Elle y rencontre son mari, tunisien aussi. De retour au Portugal, Maria a entrepris des études de médecine. Mais elle a vite décidé de changer de vocation pour revenir en Tunisie afin de se concentrer sur le métier de couturière. Elle était douée ! Elle a travaillé dans une usine franco-italienne où elle a peaufiné son expérience et est même devenue chef d’équipe.
Cherchant à s’émanciper afin d’exploiter au maximum son potentiel, Maria a d’abord essayé une collaboration avec une autre couturière de sa région, sans résultat. C’est alors qu’elle a décidé d’ouvrir un atelier chez elle. Et c’est là qu’elle s’est retrouvée.
« Mon projet m’a beaucoup aidé moralement et financièrement. Je n’ai jamais pensé que je rencontrerai un tel succès. »
Pleinement indépendante et avec près de 23 ans d’expérience derrière elle, Maria se concentre sur son art, soignant le moindre détail. Ses produits sont d’un tel raffinement avec une finition d’une qualité irréprochable digne des plus grands couturiers. Elle a eu du mal à rencontrer du succès au début. Mais après que ses clients aient fait l’éloge de ses talents de couturière, Maria fut submergée de commandes pour des trousseaux de mariées, des décorations pour des salles de fêtes, … voyant son activité s’accroître, elle recrute deux autres couturières pour l’aider à satisfaire les commandes.
Cliente chez Enda depuis presque 5 années, Maria a d’abord pris un prêt de 300 DT, qu’elle a vite remboursé. Maintenant elle cumule les prêts de 5000 DT qui l’aident à acheter ses tissus et ses bijoux de décoration. Elle espère acquérir un prêt de 10 000 DT pour agrandir son atelier et acheter une nouvelle machine qui lui permettra de diversifier ses produits.