Riadh Latrech, 39 ans

Projet : École primaire

Région : Seliana

Produit : Bideya

Docteur en mathématiques et en sciences physiques, Riadh Latrech a de la suite dans les idées et sait exactement la direction qu’il veut prendre.

Ouvrir son école dans les délais impartis était quelque chose qu’il était loin d’imaginer.  Quand un organisme financier de la place lui signifiait le rejet de sa demande de financement, un mois le séparait de la date officielle d’ouverture. Une entrave de plus dans l’épineux chemin d’un auto-entrepreneur en Tunisie.  Rares sont ceux qui ne se sont pas confrontés dans leur long parcours du combattant à la bureaucratie et aux blocages administratifs. Riadh a attendu 2 ans pour obtenir son accord d’exploitation.  Cette attente ne fût néanmoins pas la seule à laquelle il dût consentir : l’attente vaine d’un succès au Certificat d’Aptitude au Professorat (CAPES) avant un renoncement et une reconversion en marchand de légumes. L’attente d’un emploi proportionnel aux compétences acquises durant ses années d’étude. L’attente d’un point de bascule qui ne tarda pas à être atteint lors d’un retour dans sa ville natale où il repéra cet établissement qu’il songea tout de suite à aménager en école.  Dès lors, Riadh entreprend les démarches nécessaires pour l’obtenir et réalise même son plan d’aménagement. Atypique, le jeune entrepreneur a porté plusieurs casquettes dans ce tourbillon sans fin qui le guida jusqu’à Enda qui le sauva, in extremis, d’une déroute.

Riadh n’avait pas envisagé une issue de secours auquel cas son pourvoyeur de fonds (BTS) rejetterait sa demande de financement.  En un mois- le sursis qui lui demeurait- Enda lui débloquât la somme de 20 000 dinars qui contribua fortement à la création du projet.

L’école est aujourd’hui en marche. 40 élèves y sont inscrits au niveau préscolaire et primaire. L’école pourrait atteindre les 60 élèves au cours des prochains mois. Les salles de classe y sont lumineuses et spacieuses. Chaque classe compte 18 élèves pour un enseignement adéquat aux bonnes pratiques pédagogiques.  L’école assure, également, des activités parascolaires.

Riadh affirme peu goûter aux états d’âme. Pourtant, son parcours fertile en péripéties s’y prête.